Un métier passion
Maitres viticulteurs
Depuis 9 générations, un rituel est né dans la famille Lamothe : le vigneron de la génération précédente enseigne à la suivante l’importance du respect de l’environnement et le goût pour le travail bien fait.
Etre au plus proche de la nature, perpétuer le lien entre l’Homme et la Vigne, est essentiel pour créer de grands vins et révéler la typicité de nos terroirs. Pour trouver cette harmonie avec la nature, nous nous remettons continuellement en question. L’attention portée à nos parcelles, nous permet d’adapter nos faits et gestes pour aider la vigne à offrir ce qu’elle a de meilleur. Une philosophie renforcée depuis les années 90, qui fait du domaine un précurseur dans la conduite raisonnée du vignoble.
Héritiers de ce merveilleux patrimoine, nous nous devons de cultiver, soigner et sauvegarder cet incomparable végétal qu’est la vigne afin de mieux le transmettre aux générations futures.
& méticuleux
Bien que le cycle de la vigne soit le même tous les ans, chaque millésime est unique, et notre métier diffère chaque année. Pour préserver l’équilibre de la vigne et faire face aux conditions météorologiques, aux maladies et aux ravageurs, la rigueur est de mise. Un suivi méticuleux et précis nous permet de connaître chacune de nos parcelles.
Les gestes ancestraux transmis par nos aïeux sont appliqués à chaque cep de vigne, pour leur garantir le même soin, avec une attention toute particulière portée à nos vieilles vignes.
Le retour aux méthodes naturelles :
D’un âge moyen de 50 ans et allant jusqu’ à 121 ans pour la plus vieille, nos vignes sont d’une maturité optimale pour produire de grands vins.
La taille à côt, taille très courte (6 à 8 yeux/pieds), est le mode de conduite le plus approprié à nos cépages, pour réduire leur rendement au profit de jus très concentrés.
Malgré l’humidité de notre climat, nous avons fait le choix de limiter au maximum les interventions et les intrants. L’observation de chaque parcelle, nous permet de calculer en temps réels les risques encourus par la vigne, afin de calculer minutieusement et d’appliquer des traitements préventifs et par conséquent, moins nocifs.
En ce qui concerne les méthodes culturales, dès 2000, nous avons décidé de remettre le travail du sol au premier plan. Nous alternons donc entre chaussage, déchaussage et travail superficiel dans la plus stricte tradition, ce qui favorise l’aération du sol, et oblige les racines de la vigne à aller chercher leurs nutriments en profondeur.
L’enherbement naturel, moyen essentiel à la régulation de l’hygrométrie des sols et de la vigueur de la vigne, est pratiqué depuis 2009.
Les amendements sont réalisés de manière raisonnée, en utilisant des matières organiques à base de marc de raisin composté et de fumier bovin.
avec nos terroirs
Notre amour et ce profond respect pour ces terroirs d’exception, nous poussent à créer des vins singuliers sublimant chacun d’entre eux. C’est ainsi que le Château Haut-Bergeron a su se démarquer par sa particularité à confectionner des vins issus à la fois de parcelles sur la commune de Sauternes, qui apportent gras et structure à nos vins, ainsi que sur la commune de Barsac pour un parfait équilibre avec de la minéralité et de la fraicheur.
Cela rend le travail plus laborieux, mais nous donne la chance d’avoir un bel échantillonnage de chaque terroir.
Les sols sont plutôt sablo-graveleux à sous-sols argileux lorsqu’on s’élève sur les coteaux de Sauternes (deux tiers de nos vignes), près du Château Yquem, ce qui apporte de la puissance, de la richesse et de la structure à nos vins.
Au contraire, lorsqu’on se rapproche de la vallée de la Garonne, du côté de Barsac, les sols sont argilo-calcaires avec des sous-sols calcaires, ce qui donne des vins différents, portés sur la minéralité, la vivacité et la nervosité, souvent moins opulents que ceux de Sauternes mais généralement dotés de plus de fraîcheur en termes d’équilibre et d’arômes.
Le cépage roi du Sauternais.
Productif et parfait pour le développement de la pourriture noble.
Apporte gras, richesse et rondeur aux vins.
Arômes de noisette, d’abricot, d’orange, de fleurs d’acacia et de miel.
Le brillant second du Sauternais
Nous le réimplantons de plus en plus.
Très sensible à la pourriture noble. Apporte structure, fraicheur, acidité, minéralité et complexité aromatique.
Notes d’agrumes et de pêche blanche.
Participe modestement à la confection de certains Sauternes.
Jus très doux, légèrement musqué et muscaté
Arômes floraux et de fruits exotiques.
Tous les soins apportés à la vigne au cours du cycle végétatif nous permettent de récolter des fruits de grande qualité au moment de la vendange : le grain noble, un grain botrytisé qui a atteint une surmaturité optimale.
La précision, la réactivité dans le temps, et le savoir-faire dans la récolte sont donc essentiels. Pour cela, nos vendanges sont réalisées manuellement par une quarantaine de vendangeurs expérimentés. Nous passons jusqu’à 6 fois dans nos vignes pour ne sélectionner que les grains parfaits.
Pour notre Château Haut-Bergeron, tous les ans, une sélection parcellaire très rigoureuse permet de ne récolter que les raisins issus de nos meilleurs terroirs.
Une pluie de médailles
Depuis 1964, le Château Haut-Bergeron comptabilise pas moins de 118 médailles, dont 68 médailles d’Or, ce qui fait de lui, le domaine le plus médaillé de Sauternes.
Le rôle des femmes pendant la guerre
Le rôle des conjointes a toujours été important aux côtés des vignerons, mais devint déterminant durant les guerres successives. C’est le cas de Fernande Lamothe qui assura toutes les difficiles tâches du domaine durant plusieurs années alors que son mari Gaston et Adrien, son employé avaient été appelés sous les drapeaux à partir de 1939.
1942 et 1945 : seront de beaux millésimes.
Jean Paul Kauffman
Durant ses 3 années de détention au Liban, le journaliste écrivain Jean-Paul Kauffman dit s’être souvent surpris à rêver de bons vins et entre autres d’un certain Haut-Bergeron. Dans son livre ‘’Voyage à Bordeaux’’ qu’il a écrit après sa libération, il parle de notre domaine et de son propriétaire ‘’L’excellent Robert Lamothe’’…
L’enfant de la maison
Adrien Lafabrie était un petit garçon de 12 ans né en 1919 dans une famille modeste, lorsque notre famille le recueillit et l’éleva comme l’un des siens.
Emprisonné durant la guerre à 19 ans durant 5 années, à sa libération, il revint sur l’exploitation et tomba amoureux de Germaine, une employée du Château. Ensemble, ils se marièrent à Haut-Bergeron, et aménagèrent non loin du Château.
Durant plus de 50 ans, Adrien et Germaine, œuvrèrent sans relâche pour notre maison. Lorsqu’il décéda, c’est avec une bouteille de Haut-Bergeron qu’Adrien partit rejoindre l’éternité.
Gratifiant pour Haut-Bergeron mais malhonnête
Durant quelques années, un marchand de vins peu scrupuleux venait acheter du Haut-Bergeron dans le but de les commercialiser. La vente se faisait bien mais après avoir habillé nos bouteilles avec étiquettes, capsules et bouchons d’un des plus célébre château de l’appellation.
Un moyen efficace de très bien gagner sa vie, mais bien heureusement, la justice a rapidement réglé ce problème.
Les années en 9, de grands millésimes
Le saviez-vous ?
Pour le Château Haut-Bergeron, presque toutes les années en 9 sont des années exceptionnelles !
1929, 1949, 1959, 1969, 1979, 1989, 1999, 2009.
Mais certaines années se font sans Haut-Bergeron
Dans la viticulture et notamment dans le sauternais, la nature est Reine. Elle nous l’a souvent démontré : les années 1927, 1930, 1931, 1933, 1934, 1935, 1938, 1941, 1944, 1951, 1954, 1958, 1960, 1963, 1965, 1974, et 1993 nous ont privé de Haut-Bergeron (ou très peu de bouteilles sur certains millésimes).
La parcelle d’Yquem
Dans un souci de remembrement et afin de faciliter les travaux viticoles, nous avons effectué ces dernières années un échange de parcelles de qualité équivalente avec notre illustre voisin Yquem. Une véritable pépite de 60 ares que nous choyons précieusement
Robert, un homme d’exception
Robert Lamothe est l’un des principaux acteurs dans la dynamique de Haut-Bergeron durant les 50 dernières années. Mais son rôle dans la profession et l’interprofession fut aussi déterminant. Les plus hautes responsabilités au Syndicat et à la Maison du Sauternes, son implication au CIVB, à l’INAO et à la FDGVB furent saluées en décembre 2005 par la médaille de Chevalier puis de Commandeur du Mérite Agricole, remise par le ministre de l’agriculture de l’époque.
Nos vieilles dames
Suite à l’épisode catastrophique du Phylloxéra, quelques rangs de vignes ont fort heureusement survécu. Ces vignes, nous les appelons nos vieilles dames, puisqu’elles ont aujourd’hui plus de 100 ans. Garantes du passé, nous leur prêtons une attention toute particulière, et leurs raisins, ramassés avec le plus grand soin, font l’objet d’une cuvée spéciale depuis 1996. 100% Sémillon, elles sont la grande fierté du Château.
Surprenant de fraicheur, de précision et d’équilibre, doté d’une large palette aromatique et d’une longueur interminable, ce nectar d’exception au goût mielleux vous transformera en abeille le temps d’une dégustation.
Une parcelle d’exception
En 1990, la propriété s’agrandit grâce à l’achat d’une parcelle située entre les deux branches du Ciron. C’est une petite île ! Unique à Sauternes !
Située idéalement, cette parcelle bénéficie d’un développement prodigieux de la pourriture noble !